Shoette, un projet concrétisé par le MSIE

Le MSIE, c’est le Mastère Spécialisé Innover et Entreprendre de l’ESCP Europe, une école de commerce à Paris.

Ce billet est pour remercier tout le corps enseignant et administratif du Master pour la superbe année qu’ils nous ont fait passer. En fait, il suffit d’être accepté et un minimum rigoureux. A partir de là, vous êtes traité comme des Steve Jobs en puissance, et les moyens, compétences et contacts sont mis à votre disposition pour tester vos projets. L’ambiance dans la classe était juste parfaite! Tout est passé trop vite!!
Merci à tous, sans vous il n’y aurait peut-être pas Shoette.

Ici : photo de classe du MSIE 2010?

ESCP Europe : http://www.escpeurope.eu/fr/

MS Innover et Entreprendre (officiel) : http://www.escpeurope.eu/fr/programmes-escp-europe/2-masters-et-15-masteres-specialises/strategie-droit-et-management-masteres-specialises-plein-temps-enseignement-superieur-grande-ecole-de-commerce-escp-europe/ms-innover-et-entreprendre/editorial-mastere-specialise-innover-et-entreprendre-enseignement-superieur-grande-ecole-de-commerce-escp-europe/

Depuis plusieurs années, le MSIE est classé meilleur MS d’entrepreneuriat de France! : http://www.meilleurs-masters.com/master-entrepreneuriat.html

MS innover et Entreprendre (site des élèves) : http://msie.i-campus.fr/

Vidéo sur le MS : http://www.youtube.com/watch?v=VIB3W65CPQ8
Et puis cette année, l’ESCP Europe a été classée meilleurs école de commerce de France, ça fait toujours plaisir! http://www.capital.fr/carriere-management/actualites/dix-sept-ecoles-de-commerce-parmi-les-meilleures-au-monde-selon-le-classement-du-financial-times-531214


 

Visite d’une usine de chaussures avec semelles « injectées »

A une heure de Shanghaï, nous avons visité une usine de chaussures en PVC, avec semelle injectée. Nous n’avons finalement pas travaillé avec eux, mais la visite nous a permis d’apprendre beaucoup sur les procédés de fabrication.

Anecdote : Invités par le patron de l’usine, je venais de Shanghai avec une jeune traductrice. Nous avions environ 1H00 de route. Contrairement à l’usine visitée à Shenzhen, ils ne sont pas venus nous chercher (enfin, je ne veux pas comparer, je dis ça j’dis rien 🙂 ). Seule moyen de transport possible : un taxi. Une fois sur place, je demande à la traductrice, une jeune étudiante chinoise qui faisait traductrice anglais/chinois comme petite job pendant ses heures libres, comment nous allions faire pour le retour (apparemment là où nous étions, appeler G7 ne semblait pas vraiment possible). Et elle me répond qu’en effet, il est impossible d’appeler un taxi de là où nous étions. Je lui dis alors de demander au taxi qui venait de nous déposer combien ça nous couterait pour qu’il nous attende et nous ramène en ville après la visite… Elle lui dit quelque chose en chinois, et me dit « c’est bon ». Et elle marche vers la porte. Interpellée, je lui demande de me dire combien ça va nous couter d’immobiliser le taxi pendant peut-être plusieurs heures, pour que je sache au moins si j’avais assez sur moi (la carte bancaire non plus ce n’était pas vraiment possible là-bas). Et elle me réponde « non non, c’est bon ». Bon alors là je commence à m’impatienter, et lui dis que j’aimerai qu’elle m’explique ce qu’ils se sont dit. Voilà se réponse :

« Il va nous attendre et ça ne nous coutera rien : je lui ai dit que s’il repartait maintenant il serait tout seul, et s’il nous attendait il pourrait nous facturer le retour ».

Magnifique.

Shoette invité à Spin Expo, Shanghaï

Spin Expo, c’est le plus grand salon indépendant de mise en relation des fabricants chinois de textile haut de gamme avec les plus grands industriels du monde entier.

L’organisatrice du salon invite fréquemment des jeunes entrepreneurs porteurs d’un projet innovant dans le secteur du textile au sens large. Shoette a eu la très grande chance d’être repéré par l’équipe très pointue de Spin Expo, et d’être invité à passer quelques jours à Shanghai en Mars 2010 pour assister au salon.

Lien : http://www.spinexpo.com

Au programme : rencontre de fabricants de tissu, de silicone, de gel, de bas, de machines pour faire des bas, de designers, et surtout première visite d’une usine chinoise de fabrication de chaussures. INOUBLIABLE.

Agencement de l’exposition par la créatrice Sophie Steller

Il y avait des tables et des tables d’échantillons de matière, une source d’inspiration énorme! (en même temps me direz-vous, Shoette a fini par sortir des produits en coton noir, donc bon…)

Première vente test au Gala de l’ESCP Europe – la révélation

Le BDE nous avait gentiment permis d’installer un stand lors du Gala de l’ESCP à l’hôtel Westin à Paris pour réaliser notre première vente test de ballerines d’appoint en fin de soirée. A l’époque, nous n’avions pas encore conçu (ni même pensé à) des ballerines enroulables : le test avait été fait avec des ballerines classiques. Le but était de voir combien de femmes avaient mal aux pieds en fin de soirée, et combien seraient prêtes à acheter une paire de ballerines pour continuer à danser plus longtemps, ou pour passer un trajet de retour plus agréable. Résultat :

5€ c’était le prix de vente de ces ballerines simples en plastique

1€ c’est ce que j’aurai payé pour les acheter à n’importe quelle autre heure, d’ailleurs peut-être même pas. En fait non, même offertes je ne les aurai probablement pas achetées : elles étaient toutes en plastique, pas du tout souple, peu confortable et pas vraiment belles. Un industriel dans le secteur de la chaussure nous avait très gentiment mis à disposition un carton pour que nous puissions faire notre vente test, donc nous étions déjà très contents de les avoir! Et justement, tout le but était là : les femmes avaient-elles vraiment mal aux pieds en fin de soirée au point d’acheter une paire de ballerines qu’elles risqueraient de ne pas remettre?

150 jeunes femmes présentes à la soirée

18% des femmes présentes ont acheté une paire de ballerines

35% sont venues nous féliciter au stand

12% avaient une paire de tongs / ballerines / baskets dans leur sac ou au vestiaire (c’est fou! )

3 jeunes hommes sont venus nous draguer

5 jours : le temps passé avant le cours où le prof principal du master a appris les chiffres, a halluciné sur les ventes, nous a appris que c’était très positif et a expliqué avec des grands gestes et un grand sourire qu’il se pourrait bien que nous ayons mis le doigt sur une réelle « souffrance client » et que nous tenions une bonne idée de business.

 

L’idée

Juillet 2008, une petite équipe sympathique passe la soirée à danser au son du DJ de Bagatelle, une discothèque parisienne.
Il y a eu tenue très lookée et superbes talons hauts, il y a eu diner, séduction, danse, repos, re-danse, départ à l’heure où tout le monde part, voiturier débordé, impatience, longue marche pas prévue vers la voiture, mal aux pieds, plaintes, mal aux chevilles, un des jeunes hommes finit par porter sa copine jusqu’à la voiture (pour lui éviter de souffrir ou la faire arrêter de se plaindre, le mystère reste entier), une autre continue à marcher pieds nus, et la troisième reste sur ses talons, loin derrière, à marcher à petits pas douloureux jusqu’à la voiture. Puis dans la voiture, il y a eu re-plaintes, observation du fait que cette terriiiible souffrance avait l’air de concerner beaucoup de femmes, délire, brainstorm, pensée out of the box, et ça a donné le concept de la ballerine d’appoint vendue partout où une femme peut être gênée par ses chaussures à talons.

Puis il y a eu gestation, idée dans un coin de la tête au milieu de plein d’autres, sortie de temps en temps à table avec des amis pour voir les réactions. Quelques mois après, il y a eu le grand saut : démission, un an de Mastère Spécialisé en entrepreneuriat dans une école de commerce, et lancement de Shoette en 2010.
Au fil des études de marché, ventes tests et rencontre avec des nombreux fabricants, le modèle de la future chaussure d’appoint s’est précisé, et la première Shoette est apparu sous la forme d’une ballerine enroulable.

Conclusion : sortir en discothèque peut vous faire démissionner d’un CDI, reprendre vos études et monter une startup.